Résultats 2009 : France Télécom continue de se plier aux dogmes des marchés financiers. L’ADEAS prône le retour à une gestion qui garantisse la pérennité de l’entreprise.

par Hélène Marcy le 09/03/2010

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Le contexte économique mondial globalement morose, marqué par les effets de la crise financière et les excès d’un certain capitalisme, aurait du être l’occasion d’annoncer une inflexion de la politique de dividendes de France Télécom. Le Conseil d’administration, en se saisissant de cette opportunité légitime, aurait ainsi fort justement emboité le pas aux leaders mondiaux des nouvelles technologies, tels Apple ou Google qui ne distribuent aucun dividende afin de conserver leurs capacités d’investissement et d’innovation.

Malheureusement, et sans doute sous la pression de l’État, premier bénéficiaire de ces dividendes insensés, les principes du capitalisme industriel sont dévoyés, et France Télécom versera pour l’exercice 2009 des dividendes supérieurs à ses bénéfices !

Le déploiement de la fibre va démarrer cette année : l’ADEAS demande que l’entreprise puisse bénéficier de toute sa capacité financière pour assurer son avenir, et, par la même, celui de ses salariés comme de ses actionnaires. France Télécom doit en outre pouvoir contribuer efficacement à l’équipement numérique de la nation, pour lui permettre de rester compétitive en ce début de troisième millénaire.

Le chiffre d’affaires global est en baisse, seule la France continue de croître, restant la vache à lait du groupe.

Au-delà des impacts de la conjoncture mondiale et des effets négatifs de la réglementation sur le chiffre d’affaires, comme la baisse des prix du roaming imposée par Bruxelles, le développement de France Télécom à l’international reste décevant.

Les volumes d’affaires sur les marchés à forte croissance sont insuffisants pour compenser les mauvais résultats sur les marchés plus matures, tels que la Pologne et l’Espagne, où le chiffre d’affaires contributif est à la baisse. Et il est nécessaire de fusionner Orange avec T-Mobile au Royaume Uni pour que l’opérateur mobile retrouve la place de leader qui était la sienne deux ans après son rachat par le groupe France Télécom.

Les taux de change n’expliquent pas tout. Dans un groupe qui réalise la moitié de son CA à l’étranger, la quasi absence de dirigeants étrangers, au Comex ou au Conseil d’administration, laisse perplexe. Est-il raisonnable que les dirigeants opérationnels français soient aussi en charge de pays aussi important que l’Espagne ou la Pologne ?

La France continue d’être la vache à lait du groupe, fournissant la principale contribution aux bénéfices, et plus de 56% de l’EBITDA du groupe.

Les dividendes promis sont supérieurs aux bénéfices !

Dans ce contexte récessif, France Télécom a néanmoins annoncé le maintien de la politique de dividende élevé : 1,40 euros par action pour 2009, soit le versement de 3,65 milliards d’euros aux actionnaires, alors que le résultat net part du Groupe en données publiées s’établit à 2,997 milliards d’euros et le résultat net consolidé n’est que de 3,47 milliards d’euros.

France Télécom va donc verser des dividendes supérieurs aux bénéfices. Ce que confirment bien les documents de référence[1], qui indiquent un résultat net par action de 1,13 €.

Cette décision choquante et surréaliste appelle plusieurs niveaux d’analyse.

Un dévoiement des règles du capitalisme, qui pour autant ne bénéficie pas au cours de l’action France Télécom.

La politique de dividendes élevés, selon la Direction financière, a pour objectif de soutenir le cours de l’action. Mais les investisseurs sont ingrats. Si France Télécom leur permet d’obtenir la meilleure rentabilité du CAC40 (entre 8,2 et 8,5% de rentabilité sur capitaux investis selon la période de référence prise en compte[2]), le cours de l’action a perdu plus de 30% en deux ans[3], alors que l’indice CAC40 a, sur la même période, gagné plus de 4%.

Il convient ici de rappeler deux règles clefs du capitalisme, de plus en plus souvent bafouées. D’abord, la source essentielle du gain pour l’actionnaire, c’est la croissance du cours de l’action – basé sur les perspectives de croissance de l’entreprise[4] – qui lui permet de réaliser une plus-value. Ensuite, selon les théories de la valeur actionnariale, « les actionnaires doivent obtenir un rendement supérieur à celui d’un rendement sans risque, puisqu’ils prennent précisément un risque »[5]. L’actionnaire est donc sensé être un partenaire de l’entreprise, qui gagne quand elle gagne, et perd quand elle perd.

Mais les dérives du capitalisme financiers sont telles qu’aujourd’hui, l’actionnaire capte toute la valeur, au-delà même de ce qui est engrangé par l’activité opérationnelle de l’entreprise, et qu’on lui garantit, via la politique de dividendes élevés, un rendement sans risque !

Une politique à contre-courant des leaders mondiaux des nouvelles technologies.

Si d’autres opérateurs, tels Deutsche Telekom ou Telefonica, « mettent un point d’honneur à distribuer des dividendes »[6], ce n’est pas le cas des leaders mondiaux des nouvelles technologies, avec lesquels France Télécom entend pourtant rivaliser ou s’allier.

On peut ainsi noter qu’Apple, dont les bénéfices atteignent cette année ceux de France Télécom, ne verse aucun dividende à ses actionnaires depuis 15 ans[7], préférant conserver ses fonds propres pour assurer à l’entreprise sécurité et flexibilité dans le financement de son expansion, selon les propres termes de Steve Jobs. Et l’équipementier a réussi à prendre une très belle place dans une activité d’intermédiation qui est restée longtemps l’apanage des opérateurs, en faisant par exemple de son App’Store la première plate-forme de téléchargement d’applications pour l’iPhone.

Google pour sa part n’a jamais versé le moindre dividende. Et si le moteur de recherche de France Télécom est totalement enfoncé par le leader mondial (1,5% de part de marché pour le moteur d’Orange en France en janvier 2010, 89% pour Google[8]), Google commence à investir dans les réseaux de fibre optique[9].

Même Thierry Breton, actuel PDG d’Atos Origin, qui fut l’instigateur de la politique actuelle de France Télécom et un  zélé défenseur de la valeur actionnariale, a décidé en 2008 qu’il n’y aurait «pas de dividendes pour les actionnaires d’Atos Origin[10] » compte tenu du contexte économique difficile.

Sans commentaire.

Une lourde hypothèque sur le futur de l’entreprise.

Le plus inquiétant pour nous, actionnaires salariés, c’est que le versement de ce dividende exorbitant va imposer soit une hausse de l’endettement, soit une baisse de l’investissement. Quelle que soit l’option choisie, cela obère les capacités de croissance de l’entreprise, au moment même du démarrage d’un nouveau cycle technologique.

Comme l’a souligné la CFE-CGC/UNSA dans un récent communiqué[11], les investissements nécessaires au raccordement de tous les foyers français en fibre optique, souhaité par l’actuel Président de la République, seront colossaux. Il serait donc logique que l’État permette aux opérateurs de conserver leur capacité d’investir pour les déployer.

La lecture attentive des résultats 2009 montre également que les coûts de déploiement des réseaux dans les marchés émergents augmentent. Le développement de l’opérateur sur ces nouveaux marchés est pourtant nécessaire pour alimenter la croissance organique à moyen terme.

Il est à craindre que France Télécom ne dispose pas des moyens suffisants pour faire d’Orange une grande marque mondiale. France Télécom sera-t-il relégué parmi les opérateurs locaux de second rang ? Ou, dans le cadre de la consolidation européenne qui se poursuit, deviendra-t-il une cible pour un opérateur plus puissant ?

Les salariés actionnaires ne sauraient se résoudre à un tel sort, alors que l’opérateur dispose encore de nombreux atouts pour redresser la barre, et reprendre sa place parmi les grands leaders des télécommunications.

L’ADEAS estime que la réduction des dividendes faciliterait un retour à la croissance des activités, qui permettrait de dépasser la crise sociale.

L’entreprise a besoin de toutes ses ressources, et notamment de fonds propres, pour lui permettre de développer en toute sécurité les nouvelles activités qui assureront sa pérennité parmi les grands opérateurs de télécommunications.

L’ADEAS souhaite que l’entreprise se dégage de l’aliénation aux dogmes des marchés financiers. Elle suggère au Conseil d’administration que le niveau des dividendes soit ramené à 0,50 € au lieu de 1,40 €, au bénéfice de l’investissement et du désendettement. En complément des fonds propres conservés dans l’entreprise pour faire face aux besoins d’investissement, cette baisse permettra une réduction des frais financiers de 150 millions d’euros par an. A titre d’exemple, 150 millions, c’est le coût annuel de 3 000 créations d’emplois nouveaux dans l’entreprise.

Elle demande aussi à l’État de prendre toutes ses responsabilités d’actionnaire principal. Rappelons qu’avec 27% du capital, l’État est le principal bénéficiaire de ces dividendes, mais aussi qu’il a tous les moyens d’infléchir cette politique irresponsable pour la pérennité de l’entreprise. Le gouvernement devrait également être cohérent dans sa politique : lui qui prône et pratique le désengagement de l’État au profit de l’initiative entrepreneuriale, ne doit-il pas laisser l’entreprise disposer de ses fonds propres plutôt que de les ponctionner pour renflouer ses caisses ?

La nouvelle direction opérationnelle a annoncé son souhait de dépasser la crise sociale en mobilisant les équipes autour d’un grand projet. Elle doit avoir les moyens de le mettre en œuvre.


[1] Comptes consolidés 2009 – page 6 – France Télécom – février 2010

[2] Les opérateurs télécoms mettent un point d’honneur à distribuer des dividendes – La Tribune – 27 février 2010 – France Télécom : un retard boursier à combler – Le Revenu – 8 février 2010

[3] Les deux années « record » pour le montant du dividende de l’action France Télécom, établi à 1,40 € pour les exercices 2008 et 2009.

[4] Doit-on regarder le dividende lors de l’achat d’une action ? – paperblog – 26 août 2009

[5] La valeur actionnariale et la crise – Sans rationalité et sans finalité – 27 février 2010

[6] La Tribune – op cit

[7] Les actionnaires d’Apple privés de dividendes – Le Monde – 26 février 2010

[8] Baromètre des moteurs – Janvier 2010 – AT Internet Institute

[9] États-Unis : Google va déployer son propre réseau fibre optique à très haut débit – ZDNet – 11 février 2010

[10] Pas de dividendes pour les actionnaires d’Atos Origin – JDN – 18 février 2009

[11] France Télécom investira 2 milliards d’euros dans la Fibre – CFE-CGC/UNSA – 12 février 2010

«Nous allons juger Stéphane Richard sur ses actes»

par Hélène Marcy le 05/02/2010

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La Croix du 2 février 2010 se fait l’écho de notre communiqué du 1er février sur la question des rémunérations de  Didier Lombard :

La CGC et l’Association des salariés actionnaires (Adeas) ont d’ailleurs demandé à ce que la rémunération de Didier Lombard soit réduite à un « niveau décent ». L’an dernier, il a perçu 1,655 million d’euros, soit autant que ce que devrait toucher Henri Proglio à EDF. La décision sera prise par le conseil d’administration, prévu le 24 février.

Depuis son arrivée, Stéphane Richard n’a cessé de se démarquer de Didier Lombard. Il a d’abord repris en main la gestion des ressources humaines, en abandonnant la politique de mobilité forcée, présentée comme à l’origine de tous les maux. Un questionnaire a été adressé à l’ensemble des salariés et il s’est dit prêt aussi à revoir les pratiques en matière de sous-traitance.

« Nous avons été agréablement surpris par Stéphane Richard. Maintenant nous allons le juger sur ses actes », affirme Sébastien Crozier, élu CGC au comité d’entreprise.

Eco89 en parle aussi, ce qui a fait réagir la Direction de France Télécom :

Un porte-parole de France Télécom nous a contacté pour souligner qu’aucune décision n’avait été prise sur la rémunération de Didier Lombard, et que cette décision reviendrait aux administrateurs membres du Comité de rémunération.

Nous espérons donc que ce Comité se montrera réaliste sur le niveau de rémunération correspondant aux nouvelles missions de Didier Lombard, et conscient de la valeur symbolique de cette rémunération, tant pour l’image de France Télécom auprès du grand public, que pour les personnels de l’entreprise qui ont eu à souffrir directement d’un mode de pilotage qui les a méprisés.

La nomination de Stéphane Richard relève les préconisations des analystes

par Hélène Marcy le 02/02/2010

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Les analystes d’Investir, qui suivent de près l’action France Télécom, relèvent leurs préconisations d’achat, et proposent un objectif de cours à 21€ (l’action est actuellement à 16,90 €), en lien avec la nomination de Stéphane Richard à la direction opérationnelle de l’entreprise :

Le passage de témoin entre Didier Lombard et Stéphane Richard sera effectif dans quelques semaines. Les défis qui attendent le nouveau directeur général sont nombreux mais nous restons positifs sur le dossier. Acheter pour viser 21 euros.

Souhaitons qu’ils aient raison : une remontée du cours pourrait diminuer la pression sur le versement de dividendes, et permettre à l’entreprise de relancer ses investissements, notamment dans la fibre et les réseaux en général. Une stratégie sans aucun doute plus favorable à la pérennité de l’entreprise, et donc des emplois associés.

Stéphane Richard prend la direction opérationnelle de France Telecom

par Hélène Marcy le 02/02/2010

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Dans Le Monde Informatique :

Dans la foulée du communiqué de France Telecom, l’association ADEAS (Association de Défense de l’Epargne et de l’Actionnariat Salarié) s’est engouffrée dans cette nouvelle situation afin de partir à la chasse de la rémunération de Didier Lombard qu’elle juge « injustifiable. ». Selon l’association, la rémunération de Didier Lombard désormais âgé de 68 ans, a été de 1,6 millions d’euros en 2009. L’ADEAS soutient l’arrivée de Stéphane Richard et rappelle que le personnel de France Telecom est le deuxième actionnaire de l’opérateur en possédant près de deux milliards d’euros en actions.

Si cette association critique la politique «principalement financière menée par Didier Lombard » et avec qui le cours de l’action de l’opérateur « s’est effondré de 30% entre son arrivée et son départ, passant de plus de 24 € à 16,80 €. », elle reconnaît toutefois incidemment que les « dividendes servis permettent de maintenir une rentabilité acceptable pour les actionnaires » tout en critiquant le fait que ces dividendes « absorbent désormais la quasi-totalité du résultat, obérant d’autant les capacités d’investissement de l’entreprise. »

Il convient de préciser toutefois que nous ne soutenons en aucune manière la politique de dividendes élevés, qui est un dévoiement des règles du capitalisme industriel. La source prioritaire de plus-value pour les actionnaires devrait en effet être la croissance du cours de l’action. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

L’ADEAS se félicite de la nomination de Stéphane Richard et demande à Didier Lombard de renoncer à sa rémunération injustifiable.

par Hélène Marcy le 01/02/2010

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Un désastre social

La politique de délocalisation (des centres d’appels), de sous-traitance (des interventions clients) et de précarisation (notamment des vendeurs en boutique) a détruit plus de 30 000 emplois en 5 ans chez France Télécom et pour la seule France : un véritable désastre social.

Les salariés ont besoin de se retrouver dans un vrai projet industriel, avec une nouvelle équipe de dirigeants à qui ils puissent redonner leur confiance. Le départ de Didier Lombard et l’arrivée de Stéphane Richard à la Direction Générale de France Télécom apparaissent comme une étape essentielle dans ce processus de reconstruction.

L’ADEAS se félicite de la prise de fonction d’un homme d’expérience soucieux de la dimension humaine d’une entreprise. Pour autant, l’ADEAS fera preuve de la plus extrême vigilance quant au projet proposé, et  veillera à ce qu’il associe étroitement le personnel, première valeur de l’entreprise, et avec près de deux milliards d’euros en actions, son deuxième actionnaire.

Un cours de l’action qui s’est effondrée de 30% en 5 ans.

La politique principalement financière menée par Didier Lombard n’a cependant pas bénéficié au cours de l’action France Télécom, qui s’est effondré de 30% entre son arrivée et son départ, passant  de plus de 24 euros à 17,80 €. Quel échec !

Seuls les dividendes servis, qui absorbent désormais la quasi-totalité du résultat, obérant d’autant les capacités d’investissement de l’entreprise, permettent de maintenir une rentabilité acceptable pour les actionnaires.

Une rémunération démesurée

A France Télécom la rémunération de Didier Lombard en 2009 a été de 1,655 million d’euros (900.000 € de fixe, 750.210 € de rémunération variable et 3.885 € de rémunération en nature), soit l’équivalent de la rémunération de Monsieur Proglio en tant que dirigeant d’EDF.

L’ADEAS rappelle que la double rémunération de Monsieur Proglio a provoqué beaucoup de bruit, alors que ce dernier n’a jamais démérité et que les syndicats lui avaient même manifesté leur soutien.

Monsieur Lombard bénéficie également d’une rémunération multiple : en 2008, selon Le Parisien, il a ainsi perçu :

  • 29.000 € de jetons de présence chez Thales,
  • 33.938 € de jetons de présence chez Thomson,
  • 98.250 € de jetons de présence au conseil de surveillance de ST Microelectronics,
  • 7.000 € de jetons de présence chez Radiall.

Mais dans son commentaire au Parisien, Didier Lombard explique « qu’il se consacre à 100% à son entreprise. Ses autres activités sont réservées aux week-ends et aux jours fériés. »

Monsieur Lombard va fêter son 68e anniversaire dans quelques jours, c’est un fonctionnaire à la retraite : il n’a donc nul besoin de telles rémunérations, d’autant moins alors que Stéphane Richard va prendre en main le pilotage opérationnel de France Télécom.

L’ADEAS demande donc expressément au Conseil d’Administration de réduire la rétribution de Monsieur Didier Lombard à un niveau décent.

Dysfonctionnements sur le site Amundi

par Hélène Marcy le 01/02/2010

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Suite à notre billet sur le nouveau site de gestion de l’épargne salariale, vous nous avez fait part de dysfonctionnements du nouveau site Amundi.

Nous avons contacté nos interlocuteurs chez France Télécom sur ces questions. Concernant vos difficultés de connexion, de type mot de passe non reconnu, vous pouvez :

  • contacter la hot-line au 0800 20 20 20 touche 2,
  • faire un mail de signalisation à Creelia : monepargne.salariale@creelia.com
  • à titre exceptionnel et en attendant que votre nouvel accès fonctionne, vous pouvez toujours consulter votre compte sur l’ancien site www.creelia.com.

France Telecom : « Le rendement de près de 8% est appréciable »

par Hélène Marcy le 29/01/2010

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TradingSat interroge un analyste sur l’évolution des valeurs du CAC40 en 2010, et les opportunités d’achat associées. Il y est notamment question de France Télécom :

Tradingsat.com : Conseillez-vous d’acheter des actions dans ce contexte ?

Marc Girault : […] Quant aux actions, le mieux est de mettre l’accent sur celles qui versent un bon dividende !

Tradingsat.com : Pouvez-vous nous en citer quelques unes ?

Marc Girault : France Télécom, qui n’a rien fait en Bourse l’an dernier, et dont le rendement de près de 8% est appréciable dans l’environnement actuel caractérisé par des taux d’intérêt très faibles. Dans le même secteur, Maroc Telecom, une valeur rare qui donne un rendement de 7%, et dont 100% de l’activité est exposée à la dynamique des marchés émergents. J’apprécie également Total Gabon, qui connaît actuellement une période de transition. La société investit lourdement pour prolonger la vie de ses champs pétroliers, ce qui devrait se traduire par une forte hausse des résultats et des dividendes à moyen terme.

Malheureusement, cette rentabilité ne profite pas intégralement aux actionnaires salariés : rappelons une fois encore que l’opération Orange Success prive de dividende tous les salariés dont les demandes d’actions ont été prioritairement servies sur l’offre « Multiple Garanti ».

Le Conseil d’Etat finira-t-il par entendre notre demande de rétablir les salariés dans leurs droits ? Selon les documents officiels de l’ORP (Offre Réservée au personnels), on aurait du servir en priorité les demandes d’actions « Classique » et réduire les demandes d’attribution en « Multiple Garanti » compte tenu de la sur-souscription des personnels. Mais à l’époque, Madame Lagarde en avait décidé autrement…

Affaire que nous continuons de suivre, d’autant plus légitimement que le mécanisme de l’offre « Multiple Garanti » risque fort de ne rien rapporter du tout aux actionnaires salariés.

Départ de Didier Lombard : l’espoir d’une ère nouvelle pour les salariés actionnaires de France Télécom

par Hélène Marcy le 20/01/2010

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Monsieur Lombard a été le principal artisan d’une politique meurtrière, où les indicateurs du capitalisme financiers ont constitué les seuls outils de pilotage. L’ADEAS ne peut donc que saluer son départ, et s’oppose à ce qu’il reçoive quelque bonus ou prime exceptionnelle à cette occasion.

L’ADEAS souhaite que l’arrivée de Monsieur Richard voie l’avènement d’un nouveau projet industriel, et un changement en profondeur des méthodes de pilotage.

Des attentes fortes à l’égard d’une nouvelle Direction…

L’ADEAS demande à la nouvelle Direction de France Télécom de prendre la pleine mesure de ses responsabilités. Les salariés actionnaires attendent des gestes forts, qui permettent de tourner le dos à une logique de court terme, au profit d’un vrai projet industriel et collectif :

– La baisse immédiate du niveau des dividendes, qui saignent actuellement l’entreprise, au détriment de l’investissement et du désendettement.

– L’arrêt de la distribution de stock-options, qui a dévoyé le management de l’entreprise : les yeux rivés sur les cours de bourse, les plus hauts dirigeants en sont devenus incapables de piloter l’entreprise en tenant compte du facteur humain.

– L’arrêt d’une politique uniquement basée sur la réduction des coûts, où les personnels ne sont plus considérés que comme une charge, et qui abîme l’image de notre entreprise. Il faut au contraire permettre aux équipes de mettre en œuvre une offre de qualité, au bénéfice du service rendu à la clientèle.

– La reprise de l’investissement dans les réseaux du futur, tels la fibre, afin que l’entreprise reste au top niveau de la technologie et puisse préparer les services de demain qui assureront sa pérennité.

… mais aussi de l’État, actionnaire de l’entreprise et régulateur du marché

L’ADEAS demande également à l’État de prendre toutes ses responsabilités dans l’organisation d’un marché des télécommunications qui profite à l’intérêt national, et notamment de légiférer sans attendre pour :

Interdire les délocalisations à tous les opérateurs exploitant des ressources appartenant au patrimoine national, telles que les fréquences radios mises en concession au travers des licences 3G, ou bénéficiant de subventions au titre du grand emprunt. Si une telle mesure s’applique à l’ensemble des opérateurs, il n’y aura pas distorsion de concurrence. Cela permettra en revanche de retrouver 15 à 20 000 emplois en France, particulièrement nécessaires en période de crise.

Mettre en place un cadre réglementaire stable et réaliste pour l’accès à l’économie numérique de chacun dont le déploiement de la fibre, assurant aux entreprises qui prennent le risque d’investir qu’elles ne seront pas pénalisées. Il faut permettre à France Télécom de faire ce qu’il a fait pour le déploiement de l’ADSL, et calquer l’organisation du marché de la fibre optique sur un modèle similaire. Ce nouveau réseau doit se mettre en place pour plusieurs décennies, il sera une infrastructure essentielle pour l’économie française : il ne doit donc pas être considéré comme le terrain d’expérimentation de modèles hasardeux.

Légiférer pour interdire les attributions de stock-options, qui constituent aujourd’hui une part disproportionnée dans les revenus des dirigeants d’entreprises, et qui peuvent s’avérer aussi toxiques que les bonus des traders pour la pérennité des entreprises.

L’ADEAS milite pour un capitalisme à visage humain, où les bénéfices sont véritablement partagés entre les salariés et les actionnaires, où la stratégie industrielle garantissant la pérennité de l’entreprise prend le pas sur les stratégies financières de court terme.

Période d’arbitrage PEG du 10 au 21 février 2010

par Hélène Marcy le 16/01/2010

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Chaque année, vous disposez de 2 périodes d’arbitrage pour modifier gratuitement la répartition de vos avoirs entre les différents fonds.

Le dernier reporting sur l’ensemble des fonds vous est présenté sur le site Amundi Epargne Entreprise, qui remplace le site de Creelia (voir ici)

Il vous donne des indications sur :

  • La Valeur Liquidative (VL) de chaque part à la date du jour : c’est la valeur d’achat ou de vente d’une part. Pour les fonds en actions, elle correspond à la valeur boursière de l’action du jour considéré (avec une variation possible par rapport au cours « instantané » en fonction de l’heure à laquelle le cours est capté par le site)
  • Le niveau de risque de chaque fonds
  • La durée de placement recommandée, en fonction du comportement observé de manière générique sur les différents types de placements
  • Le niveau de performance (en % de gain ou de perte de valeur) sur 1 an glissant (les 12 derniers mois) et sur 5 ans annualisé (5 années civiles)

Comme précédemment rappelé, la performance passée n’augure pas de la performance future, et le fait qu’une action soit à un point bas ne signifie pas nécessairement qu’elle va remonter.

C’est donc à vous de choisir de positionner vos avoirs sur les fonds qui vous paraissent les mieux adaptés à votre profil d’épargne et à votre goût du risque.

Actions France Télécom parts C / parts D : quelle différence ?

En ce qui concerne les fonds France Télécom Actions, en PEG comme en PERCO, il existe deux catégories de parts :

  • Les parts « C », comme « capitalisation » : les dividendes qui vous sont dus chaque année en fonction du nombre d’actions que vous détenez sont capitalisés sur votre compte, et viennent donc augmenter le nombre de vos parts à chaque nouvelle attribution de dividendes.
  • Les parts « D », comme « détachement du coupon » : les dividendes vous sont versés en numéraire sur le compte bancaire que vous avez indiqué à la banque gestionnaire du fonds.

Cette distinction n’a aucune incidence sur la performance boursière des actions, qui sont les mêmes dans les deux cas.

En pratique

Pour saisir un ordre d’arbitrage, rendez-vous sur le site Amundi, rubrique votre compte / vos opérations.

Vous pouvez également retrouver les informations fournies par l’entreprise sur l’épargne salariale dans l’intranet France Télécom : anoo> rémunération – épargne> épargne salariale.

Le site web Amundi remplace celui de Creelia

par Hélène Marcy le 08/01/2010

Catégories: En pratique | Tags: , , | Permalink | 33 commentaires

Suite à vos nombreux messages, nous nous devons de rappeler que l’ADEAS est une association de salariés, entièrement indépendante de la banque gestionnaire des comptes d’épargne salariale du Groupe France Télécom, et en particulier que nous n’avons pas la main sur le service Amundi, qui est géré par la banque.

En particulier, il nous est techniquement impossible de débloquer les accès sur ce service ou de renvoyer des codes d’accès. Pour ce faire, vous devez contacter directement la banque gestionnaire. Les coordonnées des services clients sont rappelés dans la page : Vos codes de gestion.

Désormais, pour vous connecter sur l’outil de gestion de votre épargne salariale (PEG et PERCO), vous devez vous connecter sur Amundi. Vos identifiants et mots de passe restent les mêmes que pour l’ancien site. L’identifiant est votre numéro de compte, qui figure sur tous les relevés qui vous ont été adressés par Creelia.

Sur le site web d’Amundi, vous pourrez retrouver notamment :

Menu de gauche / Votre compte :

Vous y retrouvez les pages que vous aviez sur Creelia :

  • Votre épargne salariale = votre relevé de compte, avec la répartition de vos avoirs dans les différents fonds et la valeur monétaire correspondante, aux dates mentionnées dans le relevé. Ces valeurs sont donc susceptibles de changer au fil du temps, et notamment ne seront pas forcément celles qui s’appliqueront si vous demandez un déblocage de vos avoirs.
  • Vos opérations = le relevé de vos opérations, et un sous-menu vous permettant de traiter des opérations : versement, arbitrage, transfert,  remboursement
  • Vos données personnelles. N’oubliez pas de les mettre à jour régulièrement, notamment le mail et le mobile, très utiles pour pouvoir redemander son mot de passe, et bien sur les coordonnées bancaires, tout particulièrement si vous prévoyez des opérations de versements ou de remboursements.
  • Vos eServices = la consultation et le téléchargement en format pdf des relevés de compte.
  • Cas de déblocage = toute la documentation légale et les modalités d’un déblocage anticipé de votre épargne salariale, PEG (PEE sur le site) ou PERCO.

Menu de gauche / Vos services

  • Vous pouvez y consulter le dernier reporting, et en principe créer des alertes pour recevoir un mail lors de la publication d’un nouveau reporting et/ou si la valeur liquidative dépasse les valeurs que vous aurez indiquées dans la création de l’alerte.

Menu de droite « accès direct »

  • Le lexique est très utile pour comprendre les termes et abréviations
  • Les calculettes vous permettent notamment de déterminer votre profil d’investisseur, sur la base d’un petit questionnaire.

Nous poursuivrons l’exploration du site au fil du temps. N’hésitez pas à nous faire connaître les fonctionnalités intéressantes que vous aurez découvertes en l’utilisant.