Orange : des indemnités pour 30 000 actionnaires ?

par Hélène Marcy le 21/03/2012

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Dans Le Monde du 20 mars :

Mardi 20 mars devait se tenir une audience au tribunal de grande instance de Paris, à la suite de l’assignation en référé « d’heure à heure » (une procédure d’urgence) par le syndicat CFE-CGC de France Télécom et de deux sociétés financières, Amundi (gestionnaire d’un des fonds communs de placement de l’opérateur de télécoms) et Caceis Bank (dépositaire des titres de ce fonds).

L’affaire est très technique, mais embarrassante pour la direction d’Orange et pour l’Etat, qui possède encore 27 % du capital de l’ex-monopole via le Fonds stratégique d’investissement (13,5 %) et l’Agence des participations de l’Etat (13,5 %).

[…]

L’ARBITRAGE DE BERCY DÉNONCÉ

Comme l’opération [Orange Success] est sursouscrite (il y a eu deux fois plus de demandes que d’offres), Bercy doit arbitrer, et privilégie nettement, dans l’attribution des actions, la formule « multiple garanti ». « Même les salariés qui demandaient surtout de la formule classique se sont retrouvés avec des titres à céder le 2 avril 2012″, assure Sébastien Crozier, élu CFE-CGC/UNSA de France Télécom. «  L’esprit de la loi de 1986, qui encourageait l’actionnariat stable dans les entreprises, n’a pas été respecté« , selon l’avocat du syndicat, Me Jean-Marc Fedida.

[…]

[La CFE-CGC/UNSA] espère qu’il pourra être proposé aux salariés qui le souhaitaient de resouscrire à l’offre classique. A minima, elle demande qu’ils soient indemnisés – au moins 800 euros pour chacun des 30 000 salariés, le nombre de personnes ayant souscrit aux deux offres, classique et multiple, avance M. Crozier -, affirmant que l’offre « multiple » est moins rémunératrice pour eux que pour les banques. La direction de France Télécom ne commente pas.

Ceux qui sont abonnés au Monde peuvent accéder à l’article complet, également visible dans l’édition papier datée du 21 mars.

Nous ne manquerons pas e vous tenir au courant des suites de cette épineuse affaire.

Participation 2011 : vous avez jusqu’au vendredi 30 mars 2012 pour exprimer votre choix de placement.

par Hélène Marcy le 19/03/2012

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Vous avez reçu, par courrier électronique et/ou postal, la notification de votre participation au titre de l’exercice 2011.

Participation en baisse de 35%

La participation est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés. La réserve spéciale de participation est calculée par une formule prenant en compte le bénéfice net, les capitaux propres, les salaires et la valeur ajoutée.

L’accord qui s’applique dans tout le Groupe France Télécom-Orange (accord initial + avenant de 2001, signés par la CFE-CGC/UNSA) permet d’appliquer un calcul plus avantageux que la formule légale.  Elle est répartie entre les personnels,  pour 80% en proportion du salaire, et pour 20% selon le temps de présence.

Au titre de l’exercice 2011, la réserve de participation s’élève à près de 197 millions d’euros, soit en moyenne 1 750 euros par bénéficiaire, en baisse de 35% par rapport à l’année précédente : une baisse moyenne de 1 000 euros par bénéficiaire.

Cette baisse s’explique essentiellement par la baisse du résultat d’exploitation net de charges financières de la société France Télécom SA, qui entre dans la formule de calcul :

  • le résultat d’exploitation net de charges financières de FTSA a baissé de 39% entre 2010 et 2011, passant de 2 610 M€ à 1 599 M€.
  • la part apportée par FTSA à la réserve de participation du Groupe passe mécaniquement de 261 M€ en 2010 à 160 M€ en 2011 (-101M€ ou -39%)
  • la réserve de participation à répartir entre les personnels du Groupe en France est donc passée de 302 M€ en 2010 à 197 M€ en 2011 (-105 M€ ou -35%).

Des règles de placement enfin conformes à la loi

Suite aux demandes de la CFE-CGC/UNSA, formulées conjointement avec l’ADEAS, la Direction s’est mise en conformité avec la Loi, via un avenant à l’accord Participation. L’ensemble des dispositifs légaux et des accords d’entreprise permet aux personnel de choisir entre :

  • paiement immédiat (imposable),
  • versement dans le Plan d’Épargne Groupe (PEG) où les sommes sont bloquées pendant 5 ans,
  • versement dans le Plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) bloqué jusqu’à la retraite.

Si vous n’exprimez aucun choix d’ici le 30 mars, votre participation sera automatiquement ventilée entre

  • le Perco (pour 50% du montant calculé selon la formule légale, soit environ 10% de la participation qui vous est attribuée à France Télécom-Orange),
  • le PEG pour le solde.

Les filiales du Groupe ne disposant pas d’accord Perco verront le versement par défaut affecté au PEG (la liste à jour des filiales adhérant à l’accord Perco est disponible sur le site de la CFE-CGC/UNSA).

En exprimant votre choix, via www.okapi.creelia.com avant le 30 mars, ou par courrier avant le 27 mars, vous pouvez choisir entre 3 options pour le versement de votre participation :

 

paiement immédiat

PERCO

PEG

Affectation par défaut si vous ne formulez pas de choix

0

50% du montant calculé selon la formule légale,
soit environ 10% du montant de votre participation,
versé dans le fonds Perco Monétaire du Perco Libre

Solde de votre participation, 
dans le fonds
France Télécom Actions – Parts C 1

période de choix

8 au 30 mars 2012

tout ou partie de la participation

 choix du % de placement,
et des fonds de destination

choix du % de placement,
et des fonds de destination

date de versement

paie d’avril

1er mai 2012

1er mai 2012

disponibilité

immédiate

à la retraite 2

dans 5 ans 2

abondement de l’entreprise

 non

oui 3

 non

impôts sur le revenu 2012

oui

 non  non

prélèvements sociaux sur les plus-values à la sortie des fonds

 –

oui

ou

1. Les parts « C », comme « capitalisation » : les dividendes qui vous sont dus chaque année en fonction du nombre d’actions que vous détenez sont capitalisés sur votre compte, et viennent donc augmenter le nombre de vos parts à chaque nouvelle attribution de dividendes.
2. Les cas de déblocage anticipé du PEG comme du PERCO sont strictement encadrés par la loi. Vous pouvez en retrouver les règles sur le site Amundi (http://www.amundi-ee.com/) ou en cliquant sur les liens ci-dessus.
3. L’information délivrée par la Direction reprend les niveaux d’abondement de l’accord initial du 6 avril 2006 sur le PERCO (abondement brut annuel de 450 euros maximum pour un versement de 600 euros dans le PERCO).

Un abondement Perco en baisse, et toujours connu trop tard !

Le projet d’accord proposé à la signature des organisations syndicales pour l’année 2012 stipule un abondement brut annuel de 650 euros au maximum, pour un versement de 650 euros dans le PERCO (en baisse par rapport à 2011, où l’abondement maximum était de 800 euros pour 800 euros versé). Nous nous éloignons de plus en plus des niveaux d’abondement permis par la Loi  (5 819,52 € pour l’année 2012).

Le libellé des accords laisse penser que cet abondement s’appliquera au placement par défaut de la participation dans le PERCO. Si l’accord est signé, ces règles d’abondement s’appliqueront rétroactivement pour tous les versements effectués en 2012 dans le PERCO.

Malgré ce que nous réclamons chaque année, la négociation de l’avenant Perco annuel est trop tardive pour permettre aux personnels de faire leurs choix en connaissant le montant définitifs des abondements retenus pour l’année 2012.

Lettre Comprendre & Agir « spécial rétribution »

par Hélène Marcy le 15/03/2012

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Tandis que la négociation annuelle sur les salaires bat son plein à France Télécom SA et nombre de filiales du Groupe, la CFE-CGC/UNSA a préparé un dossier complet sur la rétribution dans le Groupe France Télécom-Orange, y compris le décryptage de l’épargne et de l’actionnariat salariés, qui vous intéressera sûrement.

Bonne lecture !

Au sommaire :

  • Edito : rétribution, le bal des menteurs ?
  • Comprendre ce qu’on gagne : de plus en plus complexe.
    Dossier explicatif en 3 chapitres :

    • Rémunération
    • Epargne & actionnariat
    • Prestations sociales & avantages en nature

Télécharger la lettre en pdf : pdf ComprendreAgir_special-remu_T2-2012

Assemblée générale de l’ADEAS le 2 avril 2012

par Hélène Marcy le 13/03/2012

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Nous avons le plaisir de vous inviter à l’Assemblée générale de l’ADEAS, le 2 avril 2012 à 18h30, au Novotel Paris Porte d’Italie – 22 rue Voltaire – 94270 Le Kremlin Bicêtre.

A l’ordre du jour :

  • rapport moral et rapport financier, approbation des comptes de l’exercice clos
  • vote du budget pour 2012 et fixation du montant des cotisations pour 2013
  • élection du conseil d’administration de l’association
  • axes d’action prioritaires pour 2012/2013

Le dossier d’invitation (pdf à télécharger) contient toutes les informations pratiques pour participer à cette Assemblée générale : ADEAS – Invitation AG 2012.

N’oubliez pas de retournez les formulaires complétés au plus tôt, en précisant bien si vous participerez physiquement à cette Assemblée générale, afin que nous puissions vous accueillir dans les meilleures conditions.

France Télécom : Toujours ce drôle de calcul

par Hélène Marcy le 09/03/2012

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L’année passée nous avions expliqué qu’il fallait se méfier des rendements trop généreux, la société en étant un très bon exemple ; rapporté au cours de l’action, son rendement du dividende était passé au fil du temps de 5,65 % en 2008, à 7,81 % en 2009, puis 8,31 % en 2010. Cette année, il fait encore mieux ; le dividende annoncé, maintenu à 1,40 €, rapporté à un cours de 11,75 €, procure un rendement de 11,91 %, soit quatre fois celui d’une OAT française. Et une fois encore, l’on trouve chez les analystes et dans la presse des recommandations d’achat de l’action « pour le rendement ». Toujours ce drôle de calcul. Parce qu’entretemps, de février 2008, date de l’annonce de la distribution, à aujourd’hui, le cours est revenu de 23 à moins de 12 €, soit pratiquement une perte de valeur de 50 %, loin d’avoir été compensée par la somme des dividendes perçus depuis (5,50 €).

Mais cette année, les choses vont peut-être changer puisque la direction a prévenu que les prochains dividendes seraient réduits, les estimant entre 1,20 et 1,35 € à partir de l’exercice en cours. Serait-ce enfin le retour de la hausse pour le cours de l’action ? Il faut dire qu’avec une capitalisation boursière de 30 Md€ pour un chiffre d’affaires de 43 à 45 Md, l’affaire n’est pas chère payée, la valeur de l’action est légèrement plus élevée que l’actif net, de l’ordre de 10,50 €.

Lire la suite de cette analyse sur zonebourse

Notre commentaire :  il est notoire que les opérateurs de télécommunications sont sanctionnés depuis déjà plusieurs années en matière de capitalisation boursière. Bien plus sévèrement évalués que les « pure players » de type Google par exemple. Mais nous partageons la conviction que le dividende élevé n’est en aucun cas un bon calcul, ni pour l’opérateur, qui s’ampute d’un cash nécessaire à l’investissement – conséquent dans les télécoms -, ni pour l’actionnaire, dont la vraie rémunération est en effet la hausse du cours de l’action.

La crise financière et économique permettrait-elle de revenir aux fondamentaux qui permettent de déployer une stratégie industrielle ? En tant que personnels actionnaires, nous ne pouvons que le souhaiter !

Résultats financiers 2011 : France Télécom annonce la baisse des prochains dividendes. Insuffisant !

par Hélène Marcy le 22/02/2012

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La présentation des comptes du 2011 démontre à l’évidence que France Télécom – Orange n’a toujours pas retrouvé le chemin de la croissance :

  • nouvelle baisse du chiffre d’affaires (en données brutes),
  • forte baisse de l’ebitda…
  • accroissement du poids de   l’endettement : le ratio dette/ebita repasse au dessus de 2…,
  • poursuite du démantèlement du groupe avec la cession d’Orange Suisse et Orange Autriche…

Et ce alors que le marché des télécommunications est globalement en croissance dans le monde.

Ces résultats sont l’expression de la politique dictée par ses actionnaires principaux que sont l’État et le FSI qui en continuant à exiger des dividendes abracadabrantesques empêchent l’investissement et le retour de la croissance…

Pour la troisième année consécutive, les bénéfices d’exploitation de l’entreprise (3,8 milliards) serviront donc dans leur quasi-totalité à verser des dividendes d’un montant de 3,7 milliards… Apple et Google quant à eux ne versent toujours pas de dividendes…

La CFE-CGC/UNSA et l’ADEAS proposent depuis plusieurs années de desserrer l’étau imposés par des actionnaires prédateurs.

Devant la dégradation de la performance de l’entreprise au regard de la maturité des marchés dans lesquels France Télécom est installé, il n’y a plus d’autres choix pour la Direction que se suivre le chemin de Deutsche Telekom et de Telefonica et de baisser le dividende pour 2013.  C’est ce qu’elle vient d’annoncer…

PEG : période d’arbitrage 22 février à 9 h au 8 mars minuit sur Amundi

par Hélène Marcy le 20/02/2012

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L’arbitrage est possible entre les fonds suivants :

  • France Télécom Actions (parts C ou D)
  • Dynamis solidaire
  • Evolutis
  • Equilibris
  • Pages jaunes Actions, uniquement en sortie

A quoi sert l’arbitrage ?

Il vous permet de déplacer vos avoirs dans le PEG : chaque type de fonds est composé de différents types de titres, correspondant à un niveau de risque théorique différent.

A savoir : l’arbitrage ne constitue pas une sortie anticipée du PEG. Les avoirs arbitrés conservent les mêmes échéances de disponibilité.

Composition des fonds du PEG France Télécom-Orange – Source : Amundi

Tableau de composition des fonds du PEG France Télécom au 31/12/2011

Vous avez le choix des fonds dans lesquels vous souhaitez placer vos avoirs, en fonction du niveau de risque que vous souhaitez assumer, et vous pouvez modifier ce choix au fil du temps,  uniquement pendant les périodes d’arbitrage.

En pratique

L’opération est à réaliser via votre espace personnel sur Amundi, dans la rubrique « Vos opérations ». L’application ne vous permet de saisir que les opérations autorisées par la réglementation : si vous ne voyez pas apparaître certains de vos avoirs dans la liste des supports proposés pour saisir une demande, c’est que les avoirs en question ne sont pas éligibles à cette opération.

Nous vous conseillons de lire attentivement la notice d’information disponible sur le site Amundi (voir le pavé « vous avez X messages » en haut à droite de votre écran une fois que vous êtes connecté à votre compte).

L’arbitrage est gratuit, sauf si vous souhaitez conditionner à un cours boursier plancher le transfert d’avoirs depuis les fonds France Télécom Actions ou Pages Jaunes Actions vers un autre fonds. Cette prestation est facturée par Amundi,  15 euros par opération.

A noter :

Dans le cadre de l’évolution de la fiscalité française (mesures gouvernementales) :

  • depuis le 1er octobre 2011, le taux des prélèvement sociaux des plus-values et revenus de l’épargne salariale est passé de 12,3 à 13,5%
  • depuis le 1er janvier 2012, l’assiette de calcul des CSG et CRDS pssse de 97 à 100% pour les sommes qui seront versées dans le PEG au titre de la participation, de l’ intéressement, ou encore d’abondement par l’entreprise.

Pour rappel, l’ADEAS ne peut pas vous communiquer vos codes d’accès à Amundi. Si vous les avez égarés, il vous faut contacter la banque pour les récupérer.

France Télécom condamné à réduire son dividende?

par Hélène Marcy le 17/02/2012

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Pour les experts de Groupama Asset Management, les opérateurs télécoms européens doivent privilégier les investissements dans les réseaux au détriment de la rémunération des actionnaires. France Télécom est sous pression pour réduire son dividende.

[…]

Les syndicats vent debout contre ce dividende jugé « exorbitant »

Or les syndicats de l’opérateur historique critiquent depuis plusieurs années […] « le montant exorbitant du dividende, supérieur au bénéfice courant, qui entrave le développement de l’entreprise » selon la CFE-CGC Unsa qui a appelé à voter contre ce dividende à la dernière assemblée, proposant de le ramener à 1 euro contre 1,40 euro depuis 2008, soit une somme totale de 3,7 milliards d’euros, dont 1 milliard revient à l’Etat, premier actionnaire avec 27% du capital. Les analystes de Groupama AM remarquent que le rendement élevé des opérateurs télécoms européens (de l’ordre de 12%) n’a pas empêché la forte baisse de leurs cours de Bourse.

Texte intégral de l’article dans La Tribune du 15/02/2012

Les constats que nous formulons depuis bientôt 3 ans étant désormais partagés par les analystes financiers, après avoir été repris par le régulateur, nous espérons que l’année 2012 verra le retour à un dividende raisonnable, permettant à France Télécom d’investir pour le futur…

Orange Success : débouclage de l’opération

par Hélène Marcy le 07/02/2012

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Suite aux courriers adressés par Creelia aux personnels ayant souscrit à l’opération « Orange Success 2007 », nous recevons de nombreuses questions sur ce qu’il convient de faire suite à ce courrier : ce billet à pour but de vous éclairer sur ce point.

Rappel de l’action menée par la CFE-CGC/UNSA et l’ADEAS

Ayant constaté que, dans l’opération « Orange Success 2007 », les modalités de répartition des actions France Télécom entre les formules PEG Classique et PEG Multiple Garanti avait été définies au détriment de l’intérêt des personnels souscripteurs (voir le détail dans notre Lettre de l’Épargne et de l’Actionnariat Salariés), la CFE-CGC/UNSA a saisi le Conseil d’État dès mars 2008.

Le 21 novembre 2011, le Conseil d’État nous a donné raison, en décidant que :

« L’arrêté du 22 janvier 2008 fixant les modalités de réduction des demandes d’actions France Télécom présentées par les salariés, agents, anciens salariés et anciens agents de France Télécom est annulé. », au motif que « l’arrêté attaqué a méconnu l’objet même de l’article 11 de la loi du 6 août 1986 relative aux modalités des privatisations, qui est de permettre aux salariés et anciens salariés du groupe de détenir 10 % des titres cédés en cas de cession d’une participation de l’État suivant les procédures du marché financier » (extrait de la décision du Conseil d’État N° 314652 du 21 novembre 2011, disponible sur le site du Conseil d’État).

Suite à cette décision, la CFE-CGC/UNSA a :

  • rencontré l’Agence des Participations de l’État (Service du Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie chargé de gérer les actifs de l’État actionnaire) courant janvier 2012, et lui a communiqué une proposition écrite de nouvelle répartition des actions cédées par l’État fin 2007.
  • relancé la section spéciale du Conseil d’État pour faire appliquer la décision du 21 novembre 2011, qui impose à l’État de rédiger un nouvel arrêté.

Malgré notre mobilisation, il apparaît cependant difficile d’obtenir l’arrêté avant le 2 avril 2012, date de débouclage de l’opération Orange Success 2007.

L’Agence des Participations de l’État traine des pieds, et en parallèle la Direction de France Télécom interprète la décision du Conseil d’État comme une « orientation à suivre » lors d’éventuelles prochaines offres réservées aux personnels, mais pas comme une obligation stricte de l’appliquer à l’opération Orange Success 2007 !

Nous sommes donc en présence d’une tentative de spoliation des personnels ayant souscrit à l’opération, non seulement d’un gain qu’ils auraient du toucher, mais également de la possibilité qui leur était offerte d’augmenter leur poids dans l’actionnariat de France Télécom.

Nous adressons cette semaine un courrier à l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) afin de la saisir de ce dysfonctionnement grave de l’actionnariat salarié à France Télécom-Orange.

Vos représentants restent déterminés à obtenir que les décisions de justice soient appliquées, alors même et surtout lorsqu’elles s’appliquent à l’État lui-même, et nous poursuivons donc notre action devant les juridictions civiles et pénales.

En effet, tant qu’un nouvel arrêté n’est pas pris par le Ministère de l’économie, celui du 22 janvier 2008 étant annulé par le Conseil d’État, l’opération Orange Success, et en particulier les modalités de réduction d’attribution des actions aux personnels souscripteurs, n’a plus aucun cadre légal. Nous ne ferons preuve d’aucune tolérance, ni pour les décideurs qui ont fauté, ni pour leur complice qu’est la finance sans visage.

Précisons que l’action menée par la CFE-CGC/UNSA ne fera rien perdre aux personnels, quelle qu’en soit l’issue. Au pire, ils obtiendront ce qui leur avait été promis dans le dispositif Orange Success 2007. Au mieux, ils pourront bénéficier d’une décision plus favorable leur permettant d’acquérir les actions auxquelles ils avaient droit, et d’obtenir le profit qu’ils auraient du en tirer, ou une compensation de leur préjudice.

Que faire suite au courrier de Creelia ?

La banque a sollicité tous les personnels qui détiennent des parts du PEG Multiple Garanti, pour leur demander de choisir une option de débouclage avant le 24 février 2012.

Vous êtes seuls responsable de vos choix en la matière. Cependant la CFE-CGC/UNSA et l’ADEAS vous conseillent :

  • De ne rien signer (ie : ne pas retourner le formulaire que vous a adressé la banque) : Creelia appliquera l’option B, qui est l’option par défaut du dispositif PEG Multiple Garanti. Cela vous permettra, si nous parvenons à obtenir un nouvel arrêté avant le 2 avril, de bénéficier pleinement des avantages du nouveau dispositif, puisque vous n’aurez fait aucune action volontaire pour en sortir. Cette option B maintient la totalité des parts dans le compartiment FT MULTIPLE GARANTI 2007, qui sera transformé le 2 avril 2012 en fonds monétaire et renommé ORANGE SUCCESS 2007. Ce sont bien les avoirs issus de l’opération (cf les exemples de simulation au dos du formulaire Creelia), en valeur monétaire, qui seront versés dans ce fonds, et non des actions France Télécom.
  • De réclamer à Creelia copie de votre ordre initial d’achat dans le cadre de l’opération Orange Success, pour les deux formules proposées, et avant application du dispositif de réduction. Ceci vous permettra le cas échéant de faire valoir vos droits à de nouvelles actions France Télécom au titre de cette opération si nos démarches aboutissent. Vous serez alors totalement libres de souscrire ou pas au dispositif rectificatif qui vous sera proposé.
    Télécharger le modèle de courrier à personnaliser.
  • Si vous souhaitez contribuer à notre action et inciter le Ministère de l’économie et des finances à publier rapidement un nouvel arrêté conforme à la loi de privatisation, nous vous invitons à adresser un mail à l’Agence des Participations de l’État : si nous sommes plusieurs centaines à le faire, cela pourrait avoir un effet incitatif.
    Télécharger le modèle de mail à adresser à Monsieur Olivier BOURGES, Directeur Général Adjoint de l’APE.

Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des suites de notre action,  sur ce blog ou via une prochaine Lettre de l’Épargne et de l’Actionnariat Salariés : si vous ne l’êtes pas encore, n’hésitez pas à vous abonner, c’est gratuit 😉

 

Orange Success : Creelia vous a écrit

par Hélène Marcy le 03/02/2012

Catégories: En pratique, L'action de l'ADEAS | Tags: , , | Permalink | Commentaires fermés sur Orange Success : Creelia vous a écrit

De nombreuses questions nous sont posées sur la position à tenir concernant les choix proposés aux personnels souscripteurs pour le débouclage de l’opération Orange Success, et les suites données compte tenu notamment de la décision du Conseil d’État et de l’action que nous menons pour que les personnels soient rétablis dans leurs droits légitimes.

Nous publierons la semaine prochaine un billet spécifique à cette opération, pour restituer, sous la forme la plus concrète possible, les informations actuellement en notre possession dans un dossier juridiquement et financièrement complexe.

Merci de noter que nos ressources ne nous permettent malheureusement pas de répondre individuellement à toutes les questions qui nous sont adressées par mail ou commentaires sur ce blog, et de vous abonner au fil RSS de ce blog et/ou à notre Lettre de l’Épargne et de l’Actionnariat salariés (via notre formulaire de contact), qui vous permet aussi de recevoir nos flashs pratiques par mail.

Merci de votre patience, et de votre fidélité à ce blog.