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Commentaires fermés sur BlackRock monte au capital d’Orange, la CFE-CGC et l’ADEAS demandent l’organisation d’une Offre réservée aux personnels
La montée de BlackRock au capital d’Orange en juin dernier souligne l’urgence de renforcer la présence des personnels dans le capital de notre entreprise au travers d’une ORP, attendue par de nombreux collègues. La CFE-CGC Orange et l’ADEAS écrivent au PDG d’Orange pour lui demander de l’organiser.
L’enquête SoFia, administrée par Kantar depuis 2008, analyse la détention d’épargne et notamment d’actions d’entreprises en interrogeant tous les ans un panel représentatif de la population française. L’édition 2020 a été réalisée en mars.
Près de 7% des sondés détiennent des actions dans un compte titres ou un PEA (plan d’épargne en actions), en rebond par rapport à l’année 2019, sans retrouver le niveau de 7,5% atteint en 2017 & 2018.
Parmi les informations notables cette année, le rajeunissement des détenteurs d’actions: les moins de 45 ans représentent en 2020 près du tiers des détenteurs d’actions. La détention d’actions concerne également de plus en plus de « petits » épargnants (ayant un patrimoine financier inférieur à 50K€).
L’épargne salariale contribue également au rajeunissement des épargnants: elle est le produit le plus détenu chez les plus jeunes, 7,1% des moins de 35 ans en détiennent.
Autant d’éléments qui confortent la CFE-CGC Orange dans sa volonté de faire entrer des jeunes dans le Conseil de surveillance du fonds Orange Actions, qui sera renouvelé début décembre 2020. A suivre…
Pendant la période de confinement, le Club des administrateurs salariés de l’IFA (Institut Français des Administrateurs) a organisé un webinar dédié à la place des administrateurs salariés dans la gouvernance des entreprises.
Il vous permet de tout savoir sur ce mandat particulier, et on peut notamment en retenir cette planche, qui rappelle les apports des administrateurs représentant les personnels dans le CA d’une entreprise :
Adopté par les Sénateurs lors de l’examen du Budget rectificatif, l’amendement donnant la possibilité pour les détenteurs d’un plan d’épargne salariale d’y débloquer jusqu’à 8000 euros pour financer l’achat d’un véhicule électrique ou hybride ou des travaux de rénovation énergétique n’a finalement pas survécu à son examen par la commission mixte paritaire entre députés et sénateurs.
Plus d’informations dans Capital – Thibaut Lamy – 23/07/2020
Les sénateurs ont adopté, contre l’avis du gouvernement, un amendement au troisième budget rectifié qui vise à autoriser les salariés à débloquer, de façon exceptionnelle et temporaire, leur épargne salariale, afin de favoriser les investissements des ménages dans la transition écologique.
[…] Les demandes pourraient se faire avant le 31 décembre 2020, et les sommes seraient exonérées d’impôt sur le revenu.
[…] le montant pouvant être débloqué sera toutefois plafonné à 8000 euros. Le déblocage anticipé de l’épargne salariale est aussi conditionné à l’achat d’un véhicule électrique, hybride ou à faibles émissions de CO2, ou encore à des travaux de rénovation énergétique dans la résidence principale.
[…] Examiné durant tout ce week-end, le projet de loi doit faire l’objet d’une commission mixte paritaire entre députés et sénateurs en début de semaine prochaine.
Tant que le projet de loi n’a pas été définitivement adopté, après donc la commission mixte paritaire, l’information est à prendre au conditionnel. Nous ne manquerons pas de revenir sur les modalités pratiques d’application si la mesure entre en vigueur.
Edith Ginglinger, professeur de finance à l’Université Paris–Dauphine, Fondatrice de Dauphine Recherche en Management (DRM), dresse un panorama des règles générales sur la question des dividendes.
Elle rappelle notamment que les actionnaires n’ont aucun « droit » au dividende et que le versement d’un dividende diminue la valeur de l’action, comme ce qui est conservé en fonds propres dans l’entreprise. Raisons pour lesquelles nous prônons un dividende modéré, systématiquement inférieur au résultat net par action, et permettant à l’entreprise de conserver la possibilité d’investir dans sa croissance, qu’elle soit organique ou via des acquisitions pertinentes.
Catégories: En pratique |
Tags: déblocage, PEG |
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Commentaires fermés sur Les violences conjugales : nouveau cas de déblocage anticipé du PEG
Dans le cadre d’un « Grenelle des violences conjugales », le Gouvernement annonçait, en novembre 2019, 30 mesures pour lutter contre les violences faites aux femmes. Parmi elles, la possibilité de débloquer par anticipation son épargne salariale en cas de violences conjugales.
Dans les faits, cela se traduit par un décret publié le 6 juin 2020, qui permet un déblocage anticipé des sommes épargnées dans le PEG, quel que soit le genre de la victime, dans les conditions suivantes :
déblocage de tout ou partie du PEG, en une seule fois (le motif ne pourra donc pas être utilisé pour des déblocages successifs) ;
lorsque le détenteur ou la détentrice de l’épargne est victime de violences de la part de son actuel ou ex-conjoint, concubin ou partenaire dans le cadre d’un pacte civil de solidarité, faisant l’objet d’une procédure civile (avec ordonnance de protection) ou pénale (dans le cadre de l’article 132-80 du code pénal).
François Bouvard, Vice-président de l’IFA (Institut Français des Administrateurs) dresse un premier bilan de la saison des AG 2020, dont plusieurs se dont tenues à huis-clos, comme celle d’Orange. Parmi les entreprises cotées du SBF 120, 84 avaient tenu leur AG à mi juin.
Il fait un recensement statistique intéressant :
plus de 80 sociétés ont annoncé une suppression ou une baisse du dividende (dont Orange), mais seulement 55 un ajustement de la rétribution des dirigeants (rappelons que le CA d’Orange ne voyait pas la nécessité de le faire dans notre entreprise) ;
une centaine de résolutions en dessous de 80% de votes positifs, concernant une quarantaine d’entreprises, dont la moitié portant sur la rétribution des dirigeants. Un début de prise de conscience sur la nécessité de réduire les écarts de rétribution entre les personnels des entreprises et leurs dirigeants ?
Patrick d’Humières met l’accent sur la nécessité de prendre en compte les biens communs dans la stratégie des entreprises, et de procéder à l’analyse des risques systémiques pour intégrer, au sein même des stratégies économiques, ce qu’on a longtemps appelé les « externalités négatives ». Il prévient :
Mieux vaut dire la vérité : non seulement, les fonds et les actionnaires devront attendre longtemps un retour à bonne fortune, mais encore celui-ci n’est pas souhaitable. Nous ferions donc mieux de tirer parti de cette situation pour passer d’une rémunération du capital imposée par les investisseurs à une rémunération négociée avec eux.
Pour changer d’ère, il préconise donc la négociation avec les parties prenantes. Parmi elles, il oublie les personnels des entreprises (mais toute son analyse mérite cependant d’être lue avec attention). Les personnels sont susceptibles d’être particulièrement moteurs dans la transformation vers une économie durable et inclusive : la conscience citoyenne est de plus en plus présente chez les salariés… et les organisations syndicales. La Loi Pacte, souvent citée pour la « raison d’être » qu’ont d’ores et déjà adoptée certaines entreprises, dont Orange, a aussi fait évoluer l’actionnariat salarié: la voix des personnels actionnaires sur les résolutions présentées en AG chaque année est désormais indépendante. C’était déjà le cas chez Orange (grâce à la CFE-CGC qui avait obtenu la négociation d’un accord novateur sur le sujet).
Nous allons bientôt renouveler le Conseil de surveillance qui, justement, s’exprime au nom des personnels actionnaires sur la stratégie de l’entreprise. Un lieu donc où il sera possible d’approfondir ces sujets, et d’influer, par nos votes et nos propositions, sur la manière dont Orange abordera cette nouvelle époque. A suivre…
60 millions de consommateurs publie une série de réponses pratiques aux questions qui peuvent se poser sur l’épargne salariale en période de crise :
Comment débloquer mon plan d’épargne retraite ou mon plan d’épargne entreprise ?
Y a-t-il des dispositifs de déblocage spécifiques en lien avec la crise sanitaire ?
Que devient mon épargne salariale si je suis licencié ?
Réponses avec avec Florence Corne, de l’Autorité des marchés financiers (AMF), et Stéphanie Truquin, économiste à l’Institut national de la consommation (éditeur de 60 Millions).
La société Ubisoft, qui développe des jeux vidéos, fait partie des entreprises françaises championnes de l’actionnariat salariés : en 2019, ses salariés détenaient plus de 25% du capital de leur entreprise (la moyenne française est de 3,5% du capital détenu par les personnels, et les personnels d’Orange détiennent 5,5% du capital de l’entreprise).
Elle vient de lancer une nouvelle offre réservée à ses personnels dans 16 pays, leur réservant 0,67% du capital de la société, soit un nombre maximal de 807.990 actions. Il est également prévu, pour répondre à toutes les demandes de souscription, une augmentation de capital réservée, dans la limite de 1,18% du capital de la Société, soit un nombre maximal de 1.423.028 actions à émettre.
Tous les détails de l’opération sont à retrouver sur ZoneBourse.